Hello les visiteuses et visiteurs des bois oups du bois.
Sous cette formulation, l'on pourrait croire que je m'adresse aux visiteurs.
Certes, mais là je fais également référence aux hôtes du bois, ou des bois.
En fait j'aime bien jouer avec les mots et détourner le "sens" premier, je sais c'est "insensé".
Car il y a des hôtes et parasites à la fois, que l'on trouve sous la dénomination la plus courante : les vers !
On les trouve ailleurs que dans Racine oups les racines.
Lorsque la caravane passe, le "ver aboie", euh je crois que c'est le chien.
Bref, je vais vous faire découvrir ce musée qui se niche au coeur des Hautes-Vosges, un superbe bijou, dont l'écrin est Labaroche.
Un pittoresque village de montagne, à quelques pas d'Orbey.
Il faut y venir de préférence en automne, lorsque la nature revêt ses parures multicolores, ou s'entremêlent les conifères et les feuillus, comme dans une joyeuse marqueterie.
En automne, oui mais avant fin octobre, car le musée ferme ces portes, pour hiberner tranquillement, et se réveiller avec les premiers rayons de soleil au printemps.
La particularité de ce musée ? Il vit et rayonne grâce à une équipe de bénévoles passionnés par l'amour du bois.
Même si le bois, n'est pas votre "tasse de thé", cela ne fait rien allez y tout de même, laissez vous gagner par l'univers et le monde du bois.
Promis ! Vous ne "boirez pas la tasse", et je suis persuadé que vous "avalerez" les diverses explications des guides comme du "petit lait".
Le plus fou dans ce projet, et que l'espace du musée , s'articule autour d'une immense machine à vapeur, de sept tonnes, démontée dans une scierie (voué à la destruction) et remontée sur place, grâce à la tenacité et le savoir faire d'une poignée de passionnés.
La suite en images :
La fameuse caravane, celle de Raphael ? Non plutôt une roulotte celle des bucherons, tractée à l'origine par des chevaux
Une machine qui permet de réaliser de longues "langues" de bois très fines, pour la fabrication des boites de toutes sortes, ex : fromages, chapeaux, pour mesurer le grain etc.
Toutes les machines sont pourvus de sangles (courroies) reliées entre elles et mue par une roue à aubes.
Pour la démonstration, à présent la fée électricité est passé par là.
Autre machine qui permet de réaliser des manches de pioches, en fait elle copie à l'identique sa p'tite soeur et ceci grâce à une série de palpeurs qui reproduisent fidèlement l'original.
En passant par la Lorraine avec mes sabots ! Et voici le coin du sabotier, vous savez celui qui est le plus mal chaussé !
Un peu le même principe que la machine à reproduire les manchots oups les manches bien sur.
Sauf que, si ma mémoire est bonne, il faut veillez à ne pas commettre d'impair, enfin ne pas se tromper de paires.
Sur la photo, à droite vous pouvez voir une tige métallique, une "espèce" de gouge qui permettait de creuser l'intérieur du sabot.
Et nous voici plongés dans l'univers des jouets en bois, un grand saut dans notre enfance et celle de nos ainés.
Douce nostalgie, ici pas de jeux vidéos et cie, rien que du bois, des camions, des avions, des chevaux, des dinettes, tout ce petit monde se cotoie !
Certains très élaborés, d'autres fabriqué avec peu de choses, mais dans les yeux d'un enfant, cela importe peu : (pourvu qu'on ai l'ivresse).
Et voici la grande roue, le coin du charron, un travail de longue haleine, lorsque l'on voit les diverses étapes pour assembler une roue.
Technique semblable à une roue de gouvernail, avec certainement beaucoup d'huile de coude.
Le coin du ? Oups, j'ai oublié le nom exact, mais on peux facilement deviner en voyant les diverses pièces de bois ceintrés et autres.
Sur la photo on voit des colliers sans doute pour des boeufs, en phase d'assemblage.
En effet coincé par des cales, le bois était ceintré sur des bancs, (préalablement trempé dans de l'eau) sur lesquels venait s'assoir l'artisan, et qui maintenait la pièce en appuyant sur une planchette en forme de"pédale" que l'on pouvait actionner avec le pied.
Et voici la "grosse Bertha", plutôt canon non ?
Je ne sais pas comment elle s'appelle, ce que je sais par contre, c'est véritablement le clou de la visite, elle est rugissante, fumante, rutilante, attachante.
Attachante car au meilleur de sa forme elle entraine multitude de courroies qui actionnent diverses machines: ponceuse, dégauchisseuse et surtout le haut fer (une grande scie),
qui au fur et mesure du sciage (vertical) avance sur un chariot lentement mais surement.
Un colosse de 7 tonnes, à côté j'ai l'impression d'être une fourmi.
Vers le bas de la photo vous pouvez voir le four, imposant également sous sa voute recouverte de pierres réfractaires, et engloutit quantité de bois.
Car pour faire tourner la machine à vapeur, les braves gars qui l'alimentaient "payaient" de leurs sueurs.
Une autre prise de vue de l'anatomie du monstre !
Voili-voila, la visite s'achève, (en réalité faut compter 1 h 30 environ) bien sur ce n'était qu'une facette de l'iceberg, de ce magnifique musée .
Et si à travers mon mini reportage, je vous ai donné l'envie d'y faire un tour, alors je crois bien que j'ai réussi ma mission.
P.S. Je ne suis pas rénuméré pour le faire connaître et je n'y ai pas "d'investig'actions" ! lol.
Petite précision, à l'accueil, une charmante petite boutique, ou vous pouvez achetez quelques réalisations en bois.
La citation du jour :
Que serais- je sans toi qui vins à ma rencontre ?
Que serais- je sans toi qu'un coeur au bois dormant ?